SNUDI-Force Ouvrière des Bouches du Rhône 

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8 décembre 2008

 

Où en est-on depuis la puissante mobilisation du 20 novembre ?

 

L'offensive de démolition de l'Ecole républicaine se poursuit...

En application des décrets et directives du ministre Darcos, certains IA ont déjà écrit aux enseignants spécialisés pour les informer de la "transformation" des dispositifs de prise en charge des élèves en difficulté", annonçant "un plan national de formation au traitement de la difficulté scolaire" pour tous les enseignants et soulignant les "deux nouvelles modalités [qui] ont été mises en place : l'aide personnalisée et les stages de remise à niveau [pendant les vacances]". Le ministre persiste à vouloir supprimer 3 000 postes E et G pour commencer et veut arrêter la formation CAPA-SH des options G et E dès la prochaine rentrée de septembre.

Dans le même temps, la proposition de loi (EPEP) visant à éclater l'Ecole publique en réseaux d'écoles autonomes, gérés au plan local avec un directeur chef d'établissement aux ordres des élus politiques, doit toujours être examinée en janvier 2009 par l'Assemblée Nationale. Quant à l'Ecole maternelle, vouée à perdre les petites sections (pour commencer) et à se fondre dans des EPEP, les menaces vont se préciser avec la préparation de la carte scolaire pour la rentrée 2009 ; un groupe de travail est également convoqué le 17 décembre par l'IA.

 

Depuis la puissante journée de grève et de manifestations du 20 novembre, où en sommes-nous ?

Au niveau national, aucune réunion intersyndicale, malgré les demandes du SNUDI-FO, depuis que trois syndicats nationaux (SNUIpp-FSU, SE-UNSA et SGEN-CFDT réunis entre eux) avaient donné au ministre "un préavis de négociation de 5 jours" (?!). Par ailleurs, un appel du "groupement permanent l'Education est notre avenir" à une journée d'action le 10 décembre sur le thème "L’Education est notre avenir, le gouvernement ne veut pas l’entendre ?" sans mention aucune des revendications exprimées le 20 novembre dans les manifestations, pas plus le refus des suppressions de postes que l'exigence du maintien des RASED ou l'abrogation des décrets Darcos... !

 

Au niveau départemental, Le SNUDI-FO a participé à deux intersyndicales, le soir du 20 novembre et le lundi 24 novembre.

S'appuyant sur la formidable manifestation du 20 novembre, Il a proposé que les syndicats départementaux s'adressent aux syndicats nationaux pour qu'ils appellent ensemble clairement au retrait des décrets, mesures et projets Darcos et que dans l'immédiat, les syndicats départementaux appellent dans l'unité à stopper l'aide personnalisée, prétexte à la suppression des RASED jusqu'à ce que nous ayons la garantie du maintien et du renforcement des RASED.

 

Nos propositions n'ont pas été adoptées en intersyndicale. Le SE -UNSA et le SGEN-CFDT exprimant très clairement leur refus de signer la revendication "retrait des décrets Darcos". Le SNUipp estimant que le gel du soutien devait "être mis en débat dans la profession". Les perspectives proposées étant la journée de grève départementale du 25 novembre, les journées d'action du 27 et 28 novembre.

Puis, le 5 décembre, le SNUipp et la FCPE ont organisé la "veillée des écoles" avec "retraite aux flambeaux" pour "éclairer l'opinion publique sur les projets de destruction du service public d'Education".

Enfin, le mercredi 10 décembre est organisé un pique-nique devant la préfecture à 12h30 avec récolte de nouvelles lettres de refus d'obéir et manifestation à 14h vers le Vieux-Port, aucun mot sur le retrait des projets Darcos dans l'appel commun, mais demande "d'un véritable projet discuté par tous les partenaires de l'école", "d'un service public transformé où chacun trouve sa place (parents, professeurs, lycéens, étudiants".

 

Oui, il faut informer les parents de ce qui se trame. Oui, les collègues sont engagés dans la mobilisation pour le retrait des mesures Darcos, mais pourra-t-on faire reculer le ministre avec des journées spectaculaires, des pique-niques géants, des positions de désobéissance individuelles ? Les collègues sont prêts, transformons cette résistance individuelle en résistance collective par un appel clair de tous les syndicats !

 

Face à l'offensive conduite en application des directives de l'Union Européenne contre l'Ecole républicaine, contre notre statut national de fonctionnaire, contre le droit à l'Ecole maternelle, à l'Enseignement spécialisé, à des enseignants titulaires pour assurer les remplacements... le ministre Darcos ne doit plus pouvoir se prévaloir de l'accord ni du silence de syndicats sur la suppression des 2h d'enseignement et l'instauration des 60h d'"aide personnalisée" qui lui servent d'arguments pour supprimer les enseignants spécialisés des RASED" !

Il est urgent que tous les syndicats nationaux exigent clairement ensemble le retrait des décrets, mesures et projets Darcos. On ne négocie pas les contre réformes, on exige leur retrait !

 

Le SNUipp national propose "de suspendre l'aide personnalisée du 4  au 18 décembre et d'utiliser ce temps pour faire un bilan..."

Pour le SNUDI-FO le bilan est assez clair : avec ce dispositif, le ministre Darcos tente d'abuser les parents d'élèves, l'opinion publique, en camouflant les conséquences dramatiques qu'aurait la suppression des maîtres E et G, en nombre très insuffisant, comme chacun le sait !

Pour le SNUDI-FO, le seul constat qui peut être fait c'est que l'aide personnalisée ne peut pas et ne doit pas remplacer les enseignants spécialisés des RASED !

Dans cette situation, pourquoi "suspendre du 4 au 18 décembre"... et reprendre le 19, le 20.... et à la rentrée de janvier ?

 

Pour sa part, le SNUDI-FO réitère une fois encore sa proposition aux autres syndicats d'appeler ensemble dans les meilleurs délais tous les collègues du département à stopper immédiatement ce dispositif des 60h pour exiger notamment le rétablissement de tous les postes supprimés, le maintien et le développement des RASED et le retrait des décrets Darcos...

 

(Précisons quelques points : prendre en charge toute la classe pendant ces 60 h n'est pas réglementaire outre la démonstration que nous ferions qu'après 6 h de classe, enseignants et élèves pourraient faire une demi heure de plus voire davantage ! Organiser des activités culturelles ou sportives avec tout ou partie de sa classe serait s'inscrire dans ce que la Charte Allègre voulait nous imposer il y a 8 ans, à savoir ajouter à nos heures d'enseignement des activités d'animation diverses, ceci à l'heure où le gouvernement tente de détruire les associations complémentaires de l'enseignement public. Et comment pourrait-on subir une retenue de salaire alors que la circulaire d'application n° 2008-105 du 6.08.2008 stipule que "si les 60h ne peuvent être intégralement mobilisées pour de l'aide personnalisée - ce dont nous sommes seuls juges pour notre classe -... elles sont consacrées au renforcement de la formation professionnelle" ?)

 

Le SNUDI-FO vous invite à discuter dans toutes

les écoles de sa proposition de stopper l'aide

personnalisée à l'appel des syndicats

(pour couvrir tous les collègues).

 

Merci de nous communiquer au plus vite

votre avis, celui de votre école.