Congrès FGF-FO du 29 mai au 2 juin à Pau

(Fédération générale des Fonctionnaires – Force Ouvrière)

 

MOTION DE SOUTIEN

 

Le Congrès de la Fédération Générale des Fonctionnaires Force Ouvrière apporte son soutien au Syndicat FO de la MFP Services dans son combat contre la suppression de 308 emplois suite à la disparition programmée de 34 sections locales interministérielles.

 

MOTION DE SOUTIEN

 

Le 19ème congrès de la FGF-FO alerte l’ensemble des fonctionnaires, ainsi qu’au delà, les salariés et tous ceux qui sont attachés à l’école de la République, de la gravité des textes publiés au Journal Officiel du 21 mai dernier concernant l’administration centrale du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Cette administration centrale, qui comptait 11 directions correspondant à ses grandes missions traditionnelles relevant de l’enseignement public et de ses personnels, est réduite à 3 directions générales et un secrétariat général.

C’est avec une brutalité inhabituelle et dans la confusion la plus totale que cette soi-disant « réorganisation » se met en place dès aujourd’hui, des responsables de service étant sommés de rejoindre de nouvelles fonctions dans les trois jours sans en avoir été informés préalablement.

De plus, ces nouvelles structures réduites sont elles-mêmes pour la plupart des trompe-l’œil. De nombreux services sont clairement appelés à disparaître dans un avenir très proche.

Il en est ainsi, par exemple, de la nouvelle direction des ressources humaines placée sous la tutelle du secrétaire général et qui couvre indistinctement personnels enseignants et non enseignants.

Alors que la mission de l’ancienne direction des personnels enseignants était de « définir et exécuter la politique de recrutement et de gestion des enseignants », la nouvelle DRH devra se contenter de « veiller à la cohérence des actions décidées au niveau académique ».

C’est un coup d’une brutalité inouïe contre une institution fondamentale de la République.

Au delà, tous les services qui avaient en charge d’élaborer et de faire respecter des règles nationales permettant l’égal accès sur tout le territoire à un même enseignement préparant à des diplômes nationaux sont de plus en plus, eux aussi, contraints à se limiter à la simple définition de grandes orientations de politique générale.

Le démantèlement de l’administration centrale implique ainsi la généralisation des principes du plan « ambition-réussite » qui confie aux établissements scolaires le soin de définir eux-mêmes leurs horaires d’enseignement de façon différente suivant les endroits.

Il conduit à l’éclatement de haut en bas de l’école de la République et à la privatisation. D’ailleurs, dans le même temps, de nombreuses missions de l’administration centrale sont externalisées vers des agences appelées à être privatisées à très court terme.

Le congrès de la FGF-FO soutient le syndicat de l’administration centrale et exige l’arrêt de l’entreprise de démantèlement du ministère de l’éducation nationale, le rétablissement dans toutes ses missions de l’administration centrale, garante de l’existence d’un égal accès à l’enseignement pour tous les élèves et étudiants et donc l’abrogation du décret du 17 mai 2006 portant réorganisation de l’administration centrale.

 

Fait à Pau, le 1er juin 2006