Article tiré de « L’Ecole Syndicaliste du Vaucluse »,

bulletin du SNUDI FO 84, septembre 2003

 

 

Décentralisation et « débat national sur l’avenir de l’école »

 

 

 -  Écartèlement de la République entre la région et l’Europe dans le cadre d’une constitution nationale subsidiaire d’une constitution européenne,

 

-   Remise en cause de l’égalité de droit des citoyens par une autonomie financière et fiscale des collectivités territoriales et par l’introduction du droit à déroger aux lois et règlements

 

-   Remise en cause totale du principe de neutralité de la Fonction publique et du principe de laïcité,

 

-   Éclatement du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers…

 

tels sont les risques et les dangers que recèlent le projet de loi sur la décentralisation et son exposé des motifs.

 

Les transferts de compétences visant à désengager l’Etat auront pour conséquence de mettre un terme à l’égalité des droits, accroître les disparités, créer des potentats et morceler la République.

 

Les transferts annoncés (en particulier celui des 100 000 personnels Techniciens, Ouvriers et de Service des lycées et collèges par le biais de l’article 59 du projet de loi) ouvrent un processus d’externalisation et de privatisation des services publics.

 

Formation professionnelle, enseignement, équipement (routes nationales, ports, aéroports, voies navigables), santé publique, logement social, action sociale, culture, patrimoine national… la loi de décentralisation n’est qu’abandon de tout ce qui fait l’ossature de la République !

Et le « grand débat sur l’avenir de l’école » initié fin juin par le gouvernement et organisé parallèlement à la réflexion sur « l’évolution des métiers de l’enseignement » n’a d’autre objectif que de détricoter les statuts, les adapter au contexte de chaque collectivité territoriale.

 

C’est d’ailleurs dans ce cadre que se situe le projet du ministère d’organiser la  mise en réseau des écoles avec à leur tête un coordonnateur.

 

Informé de la tenue au mois de septembre d’une table ronde sur la mise en réseau des écoles, avec à leur tête un coordonnateur, le Bureau National du SNUDI FO a mandaté la délégation du syndicat qui participera à cette réunion pour revendiquer en particulier le maintien d’un directeur par école disposant des moyens d’accomplir ses missions, notamment en terme de décharges de service et d’indépendance professionnelle.