Compte rendu dans L’Ecole Syndicaliste, presse nationale du SNUDI FO Avril 2003.

 

Le Snudi FO et l'ANCP au ministère

 

Compte-rendu de l'entrevue de l'ANCP accompagnée du SNUDI FO, avec Jean DAVID, représentant le ministère, le mercredi 2 avril 2003.

 

Depuis des mois, dans de nombreux départements, les conseillers pédagogiques sont engagés dans des actions pour l'ouverture de négociations sur leurs revendications, définies dans une plate forme nationale. Les différentes réformes ont alourdi leurs missions et les ont éloignés de leur vocation première, définie par la note de service de 1996 , le conseil pédagogique, en leur confiant de plus en plus de tâches administratives.

Reçus une première fois, leur association nationale, l'ANCP, l'a été de nouveau le 2 avril 2003.

 

Elle avait demandé aux syndicats : SNUipp FSU, SE UNSA, SNUDI FO et SGNEN CFDT de l'accompagner pour le volet revendicatif. Seul le SNUDI FO a délégué un représentant, Martine DUPUY, chargée de ce dossier.


Martine DUPUY, présente les revendications :


" Reconnaissance de l'identité professionnelle.
- Les CPC demandent leur reconnaissance comme formateurs à part entière : formateurs associés à l'IUFM, ce qui leur ouvrirait le droit à l'indemnité d'enseignement supérieur comme leurs collègues PEIMF et reconnaissance du rôle essentiel les stages de formation continue départementaux par le versement d'indemnités de stage.
- En tout état de cause ils demandent que leur identité professionnelle soit clairement définie dans un texte réglementaire (décret) élaboré par le ministère en collaboration avec l 'ANCP et les syndicats.


" Reconnaissance financière concrétisant cette reconnaissance professionnelle.
Les Conseillers pédagogiques demandent : 
- 41 points de bonification indiciaire au lieu des 27 points actuels de NBI, (Le SNUDI FO est pour le retour à l'écart existant avant 1983 entre un adjoint et un CPC, c'est-à-dire 70 points d'indice)
- L'indemnité d'enseignement supérieur.
- Une rémunération pour les interventions dans les stages de formation continue.
- La réévaluation des moyens de déplacements par l'augmentation de la dotation et la revalorisation du taux d'indemnisation kilométrique. Ils utilisent leur voiture personnelle et tandis que le prix du carburant a augmenté, que les déplacements augmentent en particulier par le grand nombre de Listes Complémentaires, on assiste à une diminution régulière des remboursements depuis 10 ans. (Le SNUDI FO quant à lui demande le remboursement aux frais réels et la suppression de l'enveloppe globale qui oppose les catégories de personnels les unes aux autres.)


- Le SNUDI FO revendique également le versement de la prime ZEP pour les CPC exerçant en ZEP et le passage des CPC au grand choix comme les directeurs d'établissements spécialisés.


- Exigence d'un examen professionnel (CAFIPEMF) préalable à toute nomination de CPC, le respect du principe d'égalité de traitement par la publication des postes et le recrutement sur des critères objectifs (barème).
- Mise en place d'une formation que ce soit pour la préparation du CAFIPEMF, la prise de fonction ou la formation continue.


- Création de postes de CPC en nombre suffisant pour faire face aux besoins des circonscriptions qui devraient bénéficier d'au moins deux postes budgétaires de CPC.


André POLLARD précise, pour l'ANCP, que ces demandes ne représentent que la réparation d'une injustice flagrante, une récupération ce qui a été perdu en particulier entre 1983 et 1989.


Jean DAVID se déclare ouvert à nos doléances et précise que :


" Rien n'a été décidé en 6 mois, depuis la dernière entrevue, que d'autres catégories revendiquent et qu'il n'y a aucun moyen dans un budget de rigueur
" Il transmet nos revendications avec un avis favorable pour l'indemnité d'enseignement supérieur qui ne représenterait que 1 800 000 euros sur 7 milliards d'euros du budget de l'EN mais il ne sait pas ce que diront les " financiers ".
" En ce qui concerne le décret, ce n'est pas à l'ordre du jour au moment de la décentralisation, il faudra se caler sur l'ensemble du dispositif.
" En revanche il insiste sur l'importance des CPC dans l'équipe d'encadrement. Le ministère veut une politique forte de l'encadrement et une réforme de la formation des cadres, il prend l'exemple des IEN qui sont à la fois pédagogiques et administratifs.
" Concernant la nomination des CPC et le principe d'égalité de traitement, il se déclare opposé à la référence à un barème, estimant que la nature de nos fonctions exigent une nomination au profil, il fait référence aux chefs d'établissement pour lesquels, la suppression du barème a été une " révolution positive ".

Conclusions du SNUDI FO :


" Rien de tangible n'a été obtenu lors de cette nouvelle entrevue, concernant nos revendications concrètes. 


" Par contre, avec la référence à la décentralisation, à la notion d'encadrement, les exemples des IEN et des chefs d'établissement, on voit se dessiner, s'appuyant sur la modification de nos missions dans les faits (augmentation, tâches administratives…), une modification celles-ci dans la réglementation. 


Dans le cadre de la régionalisation-décentralisation et de la mise en réseau des écoles, nous serions, comme les coordonnateurs de réseau, des fonctionnaires d'autorité, recrutés sur profil, chargés " d'encadrer " les enseignants avec tout ce que cela signifie, en particulier dans les pressions exercées pour mettre en place la transformation-liquidation de l'école publique.