Article de l’Ecole Syndicaliste n°336

 

Sur le projet de loi Boisseau sur le handicap

Le SNUDI FO alerte tous les collègues.

 

Le SNUDI FO a pris connaissance avec stupéfaction du projet de loi sur le handicap que Mme Boisseau a déjà soumis au vote du Sénat avant d’être prochainement discuté à l‘Assemblée nationale.

 

Ce projet prévoit :

 

- de sortir les personnes handicapées de la Sécurité sociale en créant pour eux et les personnes âgées dépendantes une nouvelle Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) financée par le travail le lundi de Pentecôte et toute autre ressource publics et privés.

C’est un projet de discrimination des personnes handicapées privées du droit aux soins auquel est substitué un régime inégalitaire de charité.

 

- de supprimer les CDES et les COTOREP qui fusionneraient dans une “maison départementale du handicap” fonctionnant comme “un guichet unique”.

Cette mesure signifie la disparition de l’Education spéciale et de tout le secteur de l’enseignement spécialisé. Chaque enfant handicapé, quel que soit son handicap serait inscrit automatiquement dans l’école de son quartier.

L’affectation d’enfants handicapés dans une structure adaptée disparaîtrait au profit d’éventuels compléments médicaux et/ou médico-sociaux au parcours de formation. Ce serait la suppression à court terme des IME, IMPro, CMPP, CAMSP… dont les places seront réduites de plus en plus.

 

Ces dispositions sont envisagées au moment où le ministère réduit les formations d’enseignants spécialisés au point de prévoir des formations en 150 heures sur trois ans pour le second degré.

 

Le Snudi FO décide d’informer largement les collègues de ce projet qu’il rejette intégralement comme une régression inadmissible pour les enfants handicapés et/ou en difficulté qui seraient privés de leurs droits aux soins et à un enseignement adapté.

Il participera, avec DSP, à l’organisation d’un grand meeting à la Bourse du travail de Paris le samedi 5 juin 2004.

 

Le prochain Bureau national du Snudi FO prendra toutes les dispositions nécessaires pour organiser l’action syndicale :

 

l Non à la disparition des CDES, des établissements et structures spécialisées.

 

l Oui au recrutement et à la formation de tous les enseignants spécialisés nécessaires selon le degré et la nature des handicaps et ou difficultés des enfants.