RECENSEMENT des jours de grève dans les Bouches du Rhône.

 

 

 

1/ Les documents de l’administration :

 

Jusqu’au mois de mai, les enseignants non-grévistes du 1er degré devaient signer sur l’honneur une attestation individuelle de non-grève pour les jours concernés.

Sans retour de l’attestation de l’administration, l’enseignant est considéré comme gréviste.

Pour le mois de juin 2003, une circulaire de l’IA du 28 mai 2003 met en place une enquête collective avec la liste des enseignants de l’école qui doivent indiquer leurs jours de non-grève , émarger et l’enquête doit porter le visa du directeur.

De plus, l’I.A.précise dans une circulaire du 19 juin que seul ce document sera pris en compte par l’administration.

 

 

2/ La position du SNUDI FO

 

Le droit de grève, la décision de répondre à un mot d’ordre de grève sont individuels, la déclaration doit être aussi individuelle.

Le « visa » du directeur le place dans une position de contrôle hiérarchique, sous couvert de « facilités administratives », on tente de faire jouer au directeur dans les faits un rôle de chef d’établissement.

 

 

3/ La situation concrète sur le département

 

Le recensement est retourné de manière extrêmement diverse par les collègues suite à des démarches et consignes de l’intersyndicale (suivies d’une consigne différente du SNUipp ensuite) : documents de l’administration ou deux documents individuels pour mai et juin ou déclaration suivant la consigne de l’intersyndicale parfois globale pour les deux mois.

 

 

4/ L’action du SNUDI FO auprès de l’administration et de la justice

 

 

Auprès de l’administration :

10 juin : entrevue intersyndicale avec l’I.A., opposition à la forme de recensement prévue.

13 juin : confirmation intersyndicale par courrier, après l’arrivée de la circulaire dans les écoles

Proposition de l’intersyndicale de une déclaration individuelle globalisant les jours pour juin ou mai et juin.

19 Juin : nouvelle circulaire de l’I.A. confirmant la forme de l’enquête comme seul document pris en compte.

24 juin : le SNUDI FO propose aux autres organisations une nouvelle démarche commune.

Sans réponse de leur part, le SNUDI FO avec l’Union Départementale FO demande une entrevue, porte les revendications à un représentant de l’IA, envoie un nouveau courrier (26 juin)…sans réponse. Notre revendication étant que l’IA accepte toutes les formes de recensement afin qu’aucun collègue ne soit pénalisé

 

 

Auprès de la justice :

Référé liberté : 4 juillet 03 ,TA de Marseille, le juge des référés donne injonction à l’IA de suspendre sa circulaire du 28 mai 03.

Conseil d’Etat : 24 juillet, le ministère faisant appel de cette décision. Remise en cause la décision du TA de Marseille, le juge veut garder au référé liberté un “ caractère d’exception ”.

Référé suspension : TA de Marseille, 12 août 03. Le conseiller juridique du rectorat déclare que le caractère d’urgence n’a plus lieu d’être puisqu’en date du 15 juillet 03 et en application du premier jugement du référé liberté, l’IA a suspendu la circulaire du 28 mai et annonce une nouvelle circulaire pour la rentrée concernant le mois de juin.

Stupéfaction du juge et de nous-mêmes puisque cette pièce était absente des dossiers ! Nous attendons le jugement.

 

 

5/ Conclusion

La situation délicate dans laquelle vont se retrouver certains nos collègues reste posée. Parallèlement à la bataille nationale pour le paiement des jours de grève, nous continuons à intervenir au niveau départemental pour que toute déclaration envoyée soit prise en compte qu’elle qu’en soit la forme ou qu’une nouvelle enquête soit envoyée afin qu’aucun n’ait de prélèvements abusifs pour « non-réponse », nous continuons à intervenir pour des déclarations individuelles sans visa du directeur.