Paul Barbier

Secrétaire Général du SNUDI FO

Le 24 octobre 2005

 

A Monsieur Gilles de Robien

Ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Culture

 

 

Monsieur le Ministre,

 

Le Conseil Supérieur de l’Education (CSE) du jeudi 20 octobre 2005 vient d’examiner plusieurs projets de décrets et d’arrêtés relatifs à la mise en œuvre, par les autorités de l’Education nationale, de certaines conséquences de la loi du 11 février 2005 dite « pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».

 

Il a examiné en particulier :

2 projets de décrets relatifs :

- à l’éducation et au parcours scolaire des jeunes sourds ;

- au parcours de formation des élèves présentant un handicap ;

2 projets d’arrêtés relatifs à la composition et au fonctionnement :

- de la commission départementale d’appel des décisions relatives à la poursuite de la scolarité à l’école primaire ;

- de la commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré.

Un projet de décret relatif à l’institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (ex CNFEI de Suresnes).

 

Force est de constater que le projet de décret, même après modifications, relatif au parcours de formation des élèves présentant un handicap n’a recueilli que 5 voix favorables tandis que le projet d’arrêté relatif à la mise en place d’une commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré n’en a recueilli que 2 (18 contre).

 

Il apparaît donc incontestable que ces projets de décrets et d’arrêtés, qui risquent de poser de graves difficultés dans les établissements scolaires pour les enfants et adolescents atteints de handicap et/ou de grandes difficultés et pour les personnels chargés de les encadrer, ne peuvent raisonnablement pas être publiés au Bulletin Officiel de l’Education Nationale.

 

Ils devraient être abandonnés et les modalités actuelles d’orientation de ces enfants et adolescents devraient être maintenues  au moins pour cette année scolaire.

 

Au lieu d’une précipitation qui ne peut que rencontrer l’hostilité de tous les professionnels concernés et des parents de ces enfants, il nous semble nécessaire d’ouvrir au contraire des négociations immédiates pour assurer la sauvegarde et le développement de l’enseignement spécialisé et des structures adaptées dont ces enfants et adolescents ont impérativement besoin pour garantir leurs droits aux soins et à une scolarisation adaptée à la nature et au degré de leur handicap.

 

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.

 

Paul Barbier

Secrétaire Général