SNUDI FORCE OUVRIERE

 

L’éditorial du secrétaire général

 

Le ministre et ses valets….

 

Hier, mercredi 25 janvier 2006, le ministre de la Fonction publique a signé un accord avec 3 organisations syndicales (CFDT, UNSA et CFTC représentant, au mieux 30% des fonctionnaires)  bradant les revendications salariales, statutaires et sociales des fonctionnaires contre un plat de lentilles.

 

D'ailleurs, Monsieur JACOB ne s'y trompe pas lorsqu'il déclare que " la signature de ce premier accord en huit ans est exemplaire (…) pour favoriser l'évolution de notre fonction publique vers plus de mobilité, de souplesse et de fluidité. "

 

Qu'on en juge :

Concernant les salaires, il y aura une augmentation de 0,5% au 1er juillet 2006 et 1 point d'indice (soit à peine 0,2%) au 1er novembre 2006 alors que le gouvernement lui-même prévoit une inflation de 1,8%... Par ailleurs, cerise sur le gâteau (ou coup de pied de l'âne), le ministre, dans sa grande générosité a consenti a accordé 0,5% au ….1er février 2007.

 

Concernant le volet statutaire, " nous allons, dit M Jacob, reconnaître la " validation de l'expérience professionnelle " qui vaudra autant que le concours parfois trop académique "….

Quant aux mesures sociales (gardes d'enfants, avance de trésorerie pour la prise en charge des frais de caution de loyer), " 20% des fonctionnaires peuvent être concernés par une des mesures "…

Voilà ce qu'ont accepté la CFDT, l'UNSA et la CFTC….

C'est un coup de poignard dans le dos des fonctionnaires !

 

Et pourtant, cela n'empêche pas ces bradeurs de nos revendications de déclarer qu'ils manifesteront le 2 février….

De qui se moquent-ils ?

Qui peut accepter de  défiler bras dessus, bras dessous avec ceux qui nous poignardent ?

FORCE OUVRIERE a eu raison de dire non au marché de dupes.

FORCE OUVRIERE a raison de continuer d'exiger la revalorisation du point d'indice de 1,8% pour tous, en 2006 et la refonte de la grille indiciaire pour toutes les catégories C, B et A.

 

Mais, pour obtenir satisfaction sur nos revendications, il faut être clair.

Ce n'est pas les journées d'action de type " saute mouton " qui les feront aboutir, surtout lorsqu'elles sont organisées avec ceux qui bradent ces revendications.

Seule la grève jusqu'à satisfaction permettra d'établir l'indispensable rapport de force.

C'est ce qu'il nous faut préparer, sans gaspiller nos énergies.

Le gouvernement ne nous laisse pas d'autre alternative.

 

Montreuil le 26 janvier 2006

Paul Barbier

Secrétaire général