L’enseignement spécialisé et le CAPSAIS sont menacés (lire article en fin de page).

NON au projet de réforme du CAPSAIS

 

Nous sommes tous concernés.

Le SNUDI FO s’adresse à toutes les autres organisations syndicales.

Agissons ensemble pour empêcher cette réforme.

 

 

Le SNUDI FO propose un rassemblement

devant l’Inspection Académique

 

Mercredi 26 novembre à 14h30

 

Une délégation est prévue pour exprimer cette revendication.

 

 

@    Signez et faites signer la pétition

Pour la défense du CAPSAIS et de l’enseignement spécialisé !

 

+         Pétition à renvoyer au SNUDI FO, 13, rue de l’Académie, 13001, Marseille

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Les personnels soussignés demandent au Ministère

s de retirer son projet

s de donner des garanties de maintien du CAPSAIS avec :

 

ü aucune suppression d’heures de la formation initiale au CAPSAIS qui doit rester défini nationalement et spécifique à chaque option,

ü pas de formation « en cours d’exercice », maintien des centres de formations AIS spécialisés et création des options nécessaires,

ü dotation ministérielle de postes permettant les départs en stages CAPSAIS et DEPS (psychologues scolaires) pour pourvoir tous les postes vacants, rétablir les postes supprimés, compléter les réseaux incomplets,

ü 45 points d’indice pour les personnels spécialisés,

ü paiement des frais de stages et des frais de déplacement des personnels itinérants.

 

 

Nom   Prénom

 

Etablissement

 

Signature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article de l’Ecole syndicaliste des Bouches du Rhône n°85, novembre 2003

L'enseignement spécialisé à la croisée des chemins

 

NON au projet ministériel de remplacement du CAPSAIS par un CAPEBEP

 

Le Ministère propose de remplacer le CAPSAIS par un CAPEBEP (Certificat d'aptitude professionnelle pour l'enseignement aux élèves à besoins éducatifs particuliers) et un CCEBEP2 (Certificat complémentaire) ( pour enseignants second degré).

 

Pour le premier degré, cela signifie

 

ü réduction de moitié du volume horaire de la formation passant de 750 à 400 heures.

ü une formation initiale tronquée réduite de fait à 2 trimestres.

ü une modalité unique basée sur la formation en «cours d’exercice» : le futur stagiaire choisit une option dans un stage de 3 semaines en juin et prend seul la responsabilité d’une classe, sur un poste vacant correspondant à cette option, dès le mois de septembre suivant et pour toute l’année. En clair, selon ce projet, un enseignant est habilité à prendre une classe d’enfants aveugles, sourds, paraplégiques, atteints de graves troubles psychiques ou pour une prise en charge rééducative après seulement 3 semaines de sensibilisation ! Quant à la formation, le stagiaire devra pour l’essentiel la suivre le soir, les week-end et pendant les congés, en plus du travail pour sa classe.

ü Toutes les formations longues en stage à temps complet dans un centre de formation disparaîtraient.

ü l’examen est ultra simplifié et réduit à une épreuve de classe suivie d’un entretien avec un jury sur la séance, le jury dans le même temps évaluant les connaissances nécessaires à l’exercice dans l’AIS et la soutenance du mémoire.

 

Des formations réduites et remaniées

 

Pour les CAPSAIS, les formations étaient axées sur des référentiels nationaux de compétence par option.

Les formations seraient désormais toutes organisées " transversalement " autour de 3 unités de formation sur le même schéma : pratiques pédagogiques différenciées, pratiques en équipe pluricatégorielle, environnement familial et social. Chacun de ces trois éléments comprendraient des modules fondamentaux et des modules spécifiques pouvant être communs à plusieurs options.

 

Et sans aucune honte…

 

Dans les attendus de la « rénovation des formations », le ministère s’appuie sur « l’accroissement du nombre d’emplois »AIS « tenus par des personnels non spécialisés », le constat de postes confiés à des enseignants débutants, et « une certaine désaffection des stages longs ».

Cette situation n’est pourtant que la conséquence de mesures déjà engagées :

ü refus des postes nécessaires aux départs en stages longs (quand bien même les candidats existent)

ü diminutions des places en établissements spécialisés (parfois plusieurs années d’attente pour une place)

ü conditions de travail toujours plus déplorables (RASED éclatés, incomplets, élèves orientés « par défaut », intégrations non pertinentes, …)

ü refus de revalorisation de la fonction, non remboursement des frais de stage, non paiement des frais de déplacement

ü absence de certaines options dans les départements (pas d’option D pour les CLIS à Aix)

ü suppression des postes (dans les Bouches du Rhône, postes de rééducateurs ne paraissant plus au mouvement si non pourvus une année)

…etc.

Le ministère ose donc se prévaloir des conséquences de la politique de destruction de l’AIS qu’il organise pour porter un nouveau coup à l’enseignement spécialisé !

 

Enseignants spécialisés

ou « personnes ressources » ?

 

Ces projets de décrets et d’arrêtés, ne sont-ils pas dans la logique de la déclaration, de Madame Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées (Parisien Libéré du 14 avril 2003) qui annonçait déjà que «dès septembre un module de formation sera dispensé aux étudiants des IUFM pour qu’ils puissent mieux accueillir les jeunes handicapés dans leur classe»? N’est-ce pas programmer, au nom de l’intégration scolaire, la disparition de l’enseignement spécialisé dans des classes et structures adaptées ou des établissements spécialisés ?

 

Un projet inacceptable !

 

C’est le droit à des conditions de travail décentes pour les personnels spécialisés comme pour les enseignants des classes, c’est le droit à l’aide et aux soins spécialisés pour les élèves qui sont bafoués une nouvelle fois au travers de ces projets !

Le SNUDI FO en demande le retrait.